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TVB 2007

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« La passion des jurys populaires | Accueil | La France ensemble de François B »

10/11/2006

Commentaires

carolus

Courage vs populisme, on peut arrêter avec ces slogans à la con? S'il suffit de jeter un pavé dans la mare pour être courageux, je suis Ulysse !

Ok, on peut saluer que Royal prenne cette position-là alors que les profs constitue une clientèle électorale très importante du PS.

Mais il faut faire attention à ne pas tomber dans les panneaux, Nicolas. A la fin, tout mensonge, toute affirmation péremptoire, du moment qu'elle serait iconoclaste deviendra courageuse...

Je m'explique :

- les profs préparent leurs cours et corrigent leurs copies chez eux. Ca n'est pas compté dans le temps de travail. En ce sens, la position de Royal frise la démagogie : parce qu'ils ne seraient pas physiquement présents, ils se tourneraient les pouces...
[Une étude récente, dont les résultats ont été publiés dans Les Echos de mardi montrait d'ailleurs que la France était particulièrement en retard, par rapport aux autres pays d'Europe, sur le travail à distance. En retard dans les faits et, certainement aussi, mentalement : loin du bureau, loin du boulot...]

- mon exemple personnel me laisse penser qu'elle généralise ce qui n'est pas général : je ne suis pas prof mais ai donné des cours pour ces sociétés côtées. J'en connais beaucoup dans mon cas.
[Mais ok, je ne connais pas les stats sur le nombre de profs du public donnant des cours dans les sociétés privées.]

Oui, le soutien scolaire doit être développé. Mais tant que ce n'est pas organisé et systématisé par le systèmé scolaire, je trouve déplorable que le discours de Ségolène porte sur "le scandale des profs qui donnent des cours dans les boîtes à fric alors que le service public a besoin d'eux".

De +, elle n'est pas très novatrice dans son courage. Versac rappelle ainsi que cette proposition a déjà été formulée par Sarko.
Elle est d'ailleurs formalisée parmi les 30 mesures de l'UMP pour "changer la vie des Français" (n°2 : 2 heures d'études encadrées le soir dans tous les établissements).

Je note enfin (sans vraiment de rapport avec ton post) que c'est bien la première fois que tout le monde appelle par son prénom un candidat aux présidentielles...comme quoi le simple fait d'être une femme, et malgré la raideur certaine de son élocution comme de certaines de ses positions, lui confère un potentiel sympathie inaccessible aux autres.

Je suis sensible à la nouveauté que cherchent à incarner Sarko et Ségo. Car on a grand besoin de nouveau. Mais prenons de la hauteur pliz.

Nicolas Pochez

"De la hauteur", belle incantation :)

J'accepte tout à fait ton argument sur l'opportunité du développement du travail à distance. Mais je ne peux le dissocier de la nécessaire évolution des relations de travail qui implique une plus grande responsabilité individuelle; et par conséquent une évolution de la législation.

Or dans le cadre actuel du statut de la fonction publique, je ne vois pas comment le lien de confiance entre l'employeur (c'est à dire l'Etat, ou nous en d'autres termes) et l'employé, i.e. le professeur, peut bien fonctionner. Et c'est peut-être cette sorte de défiance, que tu appelles démagogie ou populisme, qui en résulte.

Alors d'accord, prenons de la hauteur: parlons de gestion opérationnelle des ressources humaines dans les écoles. Qui est le boss au jour le jour dans un collège?

carolus

Comme tu t'écartes du sujet...

Là, Royal fait comme si hors du collège les profs ne foutaient rien. C'est du pipeau.

Dans ce cas-là, qu'elle dise clairement qu'elle souhaite que les enseignants travaillent sur place. Elle ne le fait pas. Son "courage" s'emmêle donc allègrement les pinceaux.

Elle est incompétente.

Pour le boss au jour le jour : on sait pas trop, il n'y a pas de boss unique clairement identifié.

Si tu avais utilisé cette vidéo pour rebondir sur le statut de la fonction publique, l'autonomie des établissements scolaires, etc., j'aurais applaudi. La lapidarité (licence carolusesque) de ton post et ton évocation du "courage" (incantation aussi) n'a pas servi mon engouement.

Je maintiens que, eu égard à la clientèle électorale du PS, c'est courageux. Mais c'est une nouvelle balle dans le pieds de la qualité du débat public.

verel

J'avais vu spontanément deux idées mélangées dans le discours de S Royal
1) Les profs ne font pas 35 heures puisqu'ils ont le temps de donner des cours sur Academia: on entre là dans un serpent de mer mais pourquoi les profs n'auraient ils pas la capacité en temps de faire des heures sup en plus de leurs 35 heures ?
2) l'idée que les enseignants soient au collège, très peu expliquée, mais à laquelle je suis très favorable comme je l'ai exposé il y a un an dans mon blog:
http://verel.over-blog.com/article-955591.html

Je découvre avec le commentaire de N Pochez, une troisième idée: ne pouvant contrôler les profs, je les oblige à être sur place
Quelle folie!
En l'absence d'une organisation managée (voir aussi mon article sur les fonctionnaires et le management !!!) le système tient grâce à la bonne volonté des profs en échange de leur autonomie. Enlever l'autonomie sans prévoir le management, c'est aller au casse pipe!
décidément, il y a chez Ségo des axes de réflexion interessant, mais que c'est mal travaillé!

Marion

Si cette vidéo a été diffusée avec la volonté de nuire Ségolène Royal, je crois que c'est plutôt contre-productif. Je crois même que cela peut avoir l'effet inverse.
Je ne suis pas enseignante ( je suis salariée du privé ) mais je n'aime pas la stigmatisation d'un de secteur de la population, dressant ainsi les populations les unes contre les autres ?
Je trouve cela malsain.
Bien sûr le corporatisme ça existe, sans doute que certains profs préfèrent bosser pour des boîtes à bachottage privées, mais pourquoi stigmatiser une population ?
Que SR laisse ces méthodes à N. Sarkozy.

Sacha Guitry

Cette vidéo appelle plusieurs questions.

Comme le dit Nicolas(pas Sarkozy, l'autre, celui qui a publié ce billet), les grimaces des bonshommes qui entourent SR sont parlantes. Bande de lâches va! pourquoi ça vous semble si absurde, si idiot, si risible de dire ce qu'on pense? Décidemment les vieilles hyènes ne valent pas mieux que les vieux éléphants!

deuxio, SR ne va pas au bout de son propos. Tiens? bcp d'enseignants du public (et surtout des retraités) font des heures sups dans le privé... Ah bon, mais alors le slogan de l'autre charlot "travailler plus pour gagner plus" rencontre des émules jusque dans le bastion ringard du PS vieillot !!
Dingue !
Ca voudrait dire qu'un prof non seulement peut travailler après 55 ans, mais en plus ils y en a qui sont volontaires ! Ils aiment ça, les vicieux !!
Dingue !
Alors vas-y Ségo (merde je me mets à l'appeler "Ségo" c'est grave. pardon "Daniel")va au bout.
Propose que les profs fassent leur devoir-à-la-maison au travail.
Propose aussi que l'Education Nationale leur donne un salaire raisonnable pour enseigner plus de 17 h à ceux qui le souhaitent. Ouais, le systeme est de travers quand les bons éleves sont ceux qui peuvent aller chez "machin-chouette SARL" lequel salarie les mêmes que l'EN pensionne.
Vas-y Ségo, fait péter, propose aux profs de travailler plus et d'être payés plus !

Hue Cocotte !!!!

petit jardin

Stigmatisation, balle dans le pied, populisme, etc.. ne jouez pas la fine bouche. Ségolène Royal ose aller là où le PS n'osait pas aller par idéologie ou crainte de froisser son électorat traditionnel et, pour ma part, je préfère largement que ce terrain de transformation de l'Education Nationale ou de l'administration en général soit travaillé par la gauche plutôt que par la droite. Question de sensibilité mais aussi d'efficacité à moyen terme, cf par exemple l'échec complet des méthodes de Sarkosy dans les banlieues.

Nicolas Pochez

Je partage le point de vue de Petit Jardin: le parti Socialiste, s'il s'en donne le courage, a une capacité de réforme sans doute supérieure à l'UMP; du fait de ses liens avec son électorat traditionnel dans la fonction publique. Question de courage politique. Mais, en ce domaine, je ne demande qu'à être agréablement surpris.

Si on veut avancer, il faut pouvoir appeler un chat un chat. Si ceci est fait sans invective, ce n'est pas stigmatiser une population ou dresser les français contre les autres. C'est simplement s'exprimer, écouter, débattre.

Ce n'est pas le cas de toutes les réactions à mon post, dommage.

Pour Carolus:
Note 1: "Dans ce cas-là, qu'elle dise clairement qu'elle souhaite que les enseignants travaillent sur place": réécoute bien la vidéo, elle dit "c'est à dire que les enseignants restent 35 heures au collège"

Note 2: Quant à l'utilisation du prénom "Ségolène", il me semble que c'est moins pour le potentiel sympathie que pour éluder son patronyme et toutes associations d'idées possibles.

Marion

Non Sacha Guitry et Nicolas on ne joue pas la fine bouche.
Cette stigmatisation montre une méconnaissance complète de la réalité de la vie d'un enseignant et les fait passer pour des tire-au-flancs.
Combien de profs vont travailler pour des boites privées ? Qu'on nous donne un chiffre !
Cette stigmatisation (oui je garde le mot) me rappelle les unes du Point signées Jacques Marseille.

Seb

encore une fois Ségolène pose un vrai problème, mais elle se pose sans cesse en victime et n'assume jamais ses propos, estimant qu'ils sont sans cesse caricaturés.
je ne vois où est le courage politique quand on n'assume pas ses propos.

Nicolas Pochez

Marion, j'accepte ton argument que, ne quantifiant pas le phénomène, ses propos peuvent être interprétés comme un phénomène général. Or Acadomia par ex qui revendique 25 000 profs est une organisation minuscule en comparaison de l'Education Nationale (1 307 000 personnes). Ok.

Concernant la notion de 'stigmatisation', je ne comprends pourquoi on l'évoque systématiquement dès que l'on ose porter un point de vue un tant soit peu critique vis à vis de l'éducation nationale. En comparaison, on met très facilement les média ou la finance en cause, avec des généralités parfois aussi effarantes qu'inexactes: et qui parle alors de 'stigmatisation'?

Seb, je suis d'accord, c'est décevant cette manière de ne pas défendre son point de vue. D'autant qu'en écoutant bien son propos, il s'agit d'abord de mettre en évidence le retrait de l'Etat sur ces fonctions de soutien scolaire au profit d'entreprises privées (dont les prestations ne sont pas forcément accessibles à tout le monde). On pourrait en dire de même d'un autre domaine, celui de la sécurité avec la prolifération d'entreprises spécialisées.

carolus

Royal ose aller où le PS n'allait pas. Youpi ! A priori je salue, mais aller ailleurs pour aller ailleurs, sans savoir exactement où, c'est un peu court.
Nous ne sommes pas dans un débat Sarkodroite vs Ségogauche mais -à tout le moins je l'espère- dans l'analyse de la position exprimée ici par Royal.

Là où son bât blesse gravement, c'est qu'elle fait un énorme raccourci qui nuit à la qualité du débat sur une question si importante : ya trop de profs du public chez Acadomia, alors il faut que les profs fassent 35h de présence dans les locaux scolaires. C'est bien court et elle porte ainsi sa part de responsabilité quand le débat tourne ensuite au "les profs sont-ils des fainéants" qu'on lit en maints endroits. J'aurais attendu quelque chose de largement moins caricatural de la part d'un candidat à la magistrature suprème.

Je voudrais bien, là encore, qu'on prenne de la hauteur et qu'on ne soit pas obligé, si on critique l'un(e), de se voir répondre "l'autre c'est pire".
On n'est pas au stade du choix électoral, on est à celui où l'on doit faire en sorte qu'un diagnostic soit posé et des solutions concrètes proposées.
Nous, simples citoyens, avons, à notre niveau, un rôle à jouer dans la qualité ou la médiocrité du débat présidentiel -qui conditionnera toute la suite des opérations.

@ Nicolas :
-je disais qu'elle devrait dire : le temps que les enseignants passent chez eux (à corriger les copies/préparer les cours), je veux qu'ils le passent dans l'école parce qu'on a besoin d'eux. Là, son discours c'est : "le temps qu'ils consacrent à se faire du blé chez les riches, ils devraient leur consacrer au service public". Ok, cette intervention n'avait pas été taillée pour son fabuleux destin ; mais, exprimé comme elle l'a fait, c'est du raccourci sarkozyste qui me hérisse le poil. Car les "élites" ont une responsabilité dans la qualité des débats qui suivent leurs propos...C'est en cela qu'il s'agit de stigmatisation, pas dans le fait qu'elle pose le problème du soutien scolaire. Un problème qui n'est pas posé clairement ouvre la voie à toutes les interprétations abusives imaginables.

Nous n'en sommes qu'au début, et nous nous rendrons compte,j'espère, que la levée de certains tabous par Sarko et Ségo aura permis un débat riche, clair, utile.

(Appeler Ségolène par son prénom, je m'en bats, c'était une observation anecdotique dépourvue du moindre sous-entendu.)

carolus

Tiens, intéressant décryptage du buzz qu'a suscité cette vidéo :
http://tvnomics.typepad.com/tvnomics/2006/11/quand_jim_profi.html

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